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Deux carabins en Turquie
3 août 2010

3-4 aout details

Nous voici en route pour Göreme. Dans le bus se pressent des personnes de tout âge, de toutes origines; européen, turcs, femmes, enfants, vieillards. L'inconfort le bruit et les cris agités, ne suffisent pas a m'éloigner des bras de Morphée.

Je me réveille le lendemain sous la pression d'une vive lumière ( et de l'épaule de Claire). Des brumes de mon sommeil, je remarque la vivacité des couleurs, les longues plaines désertiques et les hommes dos courbés, travaillant les rares parcelles verdoyantes. Ce paysage de steppes semi-arides, entourées par de hautes montagnes, évoque le croisement de deux mondes, dans des lieux où les influences occidentales et orientales, se mêlent depuis des millénaires.

Parfois de petites rivières, entaillent le plateau en creusant d'étroits vallons. Ailleurs, où le terrain est mêlé de roches plus résistantes, le plateau s'est déchiqueté en prenant des formes étonnantes; de cônes, colonnes et aiguilles.

Nous arrivons alors a Göreme, étonnant village où les cheminées de fées cohabitent avec les habitations. Entouré de collines, ce village, tel un lac tranquille, se meut au fil des saisons. Les vallons creusés par la fonte des neiges, accentuent les reliefs, donnant a chaque quartier une vie propre. Au milieu de la ville, un petit canal parsemé d'arbres, apporte fraicheur et réconfort aux voyageurs épuisés.

Partons, voulez vous, à travers la vallée des pigeonniers, la vallée blanche et la vallée de l'amour.Nous quittons  donc  Göreme vers 15 h. On s'engage alors dans un petit sentier, à travers les dunes blanches et les roches de plus en plus présentes. Le chemin, tantôt escarpé, tantôt large, se disperse ou se rassemble à mesure que nous marchons. Cette toile de passage se sépare alors au pied d'une arête rocheuse, d'où nous accédons a la vallée des pigeonniers. Le côté ouest de la montagne creusé d'un vallon, offre véritable bijou caché dans le creux de son col, le village d'Uçhısar.

Ce village en hauteur, surplombe tous les environs et le château, qui en constitue le centre, nous permet d'accéder à une vue fantastique sur toute la région. Ce château, véritable fourmilière, est creusé de trous de galléries en tous genre qui mènent au sommet. Du sommet s'offre a nous toute la Cappadoce ( ce qui veut dire ''beautiful horses'' : j'ai gagné une pierre en onyx grâce a ça).  Nos yeux pudiques se posent délicatement, sur les ailes blanches de la montagne, les dunes rosées et les plaines où siègent les villages environnants .

Descendus de notre trône de pierre, nous nous engageons sur la voie du retour. Le soir prenant au soleil son éclat, le climat agréable, nous nous attardâmes a flâner entre les cheminées de fées et les chemins tortueux. La lumière rasante permettait d'admirer le paysage sous des teintes ocres et rouges. Ce paysage s'ouvre le soir comme les fleurs le matin.

Nous nous attardons enfin le soir, sur le chemin du retour, où nous attend un magnifique rendez-vous, avec le coucher du soleil et vue sur le village:

Le long d'une crête de sable blanc, le soleil se cache et dans un dernier souffle, nous envoie des myriades de rayons d'un rose pale. Assis sur une bute, un vent chaud faisant danser les particules de sable, un cri résonne.

D'abord lointain, puis de collines en collines, de vallons en vallons, prenant de l'ampleur , cette mélopée vole, rebondie, résonne. Elle nous atteint comme une vague, envahissante tout d'abord puis protectrice et enveloppante, comme une matière dense, enfin s'échappant le souffle court , elle nous laisse dans l'attente de sa venue prochaine.

Des deux Muezzine en cœur,l'écho de l'un répond au chant de l'autre.Loin de tout, seuls, ce chant d'ailleurs nous emplit d'un sentiment de communion transcendant les cultures et les distances.Sous les accents rudes de la langue turque, on imagine sans peine, chacun vaquer a ses occupations quotidiennes.

Des milliers de lumières, jaillissent au milieu des cheminées de fées,la ville épousant le paysage illumine chacun de ses reliefs et donne aux collines environnantes, la majesté des reines.

 

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